Le placebo efficace même en connaissance de cause !

L’effet placebo (venant du latin et signifiant « je plais ») correspond a un gain thérapeutique obtenu de manière supérieure à l’effet attendu grâce à un mécanisme psychologique du patient. Tout le monde a ainsi vécu le fait d’être soulagé d’un mal de tête immédiatement après avoir prix une aspirine, quand bien même celle-ci n’a pas encore été métabolisée par l’organisme. Selon certaines études, cet effet placebo peut représenter parfois jusqu’à 30% de l’efficacité thérapeutique.

Dans une étude publiée récemment dans la revue scientifique The Journal of Pain, des médecins détaillent l’expérience réalisée sur des volontaires pour mettre en évidence les limites de l’effet placebo. Ainsi, ils ont infligé à des volontaires pensant participer à une étude comparant une crème placebo et une crème avec principes actifs une douleur sur l’avant-bras, et ceux-ci devaient appliquer le traitement de 1 à 4 jours.

Après la phase initiale de traitement, les chercheurs ont alors révélé aux sujets de l’étude que le soit-disant traitement qu’ils avaient pris n’était qu’un placebo. Les volontaires ayant testé le placebo pendant 4 jours ont alors eu une persistance de l’effet analgésique, alors que ceux n’ayant pris le placebo qu’une seule journée avaient une disparition de ce soulagement.

Les auteurs de l’étude expliquent ainsi que ce n’est pas l’attente du soulagement qui induit l’effet placebo auprès du patient, mais bien le conditionnement de celui-ci à l’utilisation du placebo. Les applications à cette découverte pourraient ainsi être assez large, notamment dans la prévention des addictions à certains antalgiques.

Source : The Journal of Pain

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