La turbulette, à éviter pour les prématurés ?

Depuis les travaux de Françoise Dolto au milieu du 20ème siècle, on sait que les expériences subies depuis la naissance par les nourrissons peuvent avoir un impact sur leur développement futur : ainsi, un nouveau-né ayant eu une expérience de la douleur aura des stigmates de cette expérience au prochain épisode douloureux. Dans les maternités, on essaie ainsi dans la mesure du possible de rendre le moins traumatisants possibles les tâches quotidiennes : soins, langes, etc.

Des chercheurs de l’Université de Rennes, en collaboration avec le service de médecine néonatale du CHRU de Brest, ont ainsi étudié l’impact de l’habillement sur des bébés prématurés (nés avant 38 semaines d’aménorrhée). Ils ont ainsi pu remarquer que les nouveau-nés habillés uniquement d’un body étaient plus actifs que ceux habillés d’une turbulette (ou gigoteuse).

Ce manque de mobilité est alors responsable d’une diminution des autocontacts, fondamentaux pour la diminution du stress – notamment chez les prématurés hospitalisés, dont le contact avec les parents est moins fréquent.

Les chercheurs en concluent notamment qu’il faut porter une certaine attention aux pratiques routinières en maternité, même semblant anodines. Leur prochain objectif sera d’explorer l’impact comportemental à plus long terme, et sur un plus large panel d’enfants.

Source : Scientific Reports

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